Le Musée national de la Renaissance

Propriété de Anne de Montmorency, qui a partagé l'enfance de François 1er, puis prospéré sous la protection de Henri II, Écouen incarne le succès d'un homme puissant. A sa mort, en 1567, il possède 130 châteaux et une fortune considérable. Anne de Montmorency fait raser en 1538 la forteresse médiévale qui s'éleve à Écouen et la remplace par une demeure digne du titre de Connétable qui vient de lui être décerné. Achevé en 1555, le château est l'oeuvre d'artisans prestigieux, parmi lesquels Jean Bullant, Bernard Palissy, Masseot Abaquesne ou Jean Goujon.

La révolution de 1789 transforme le château en un lieu de réunion d'un club patriotique, puis il devient une prison militaire, un hôpital. En 1805, Napoléon décide qu'il sera une maison d'éducation pour les filles de la Légion d'Honneur.

En 1962, le château est mis à disposition du Ministère des Affaires culturelles qui y accueille le Musée national de la Renaissance. Ce dernier ouvre ses portes après de longs travaux de restauration en 1977.

Le château d'Écouen présente la particularité de n'avoir subi pratiquement aucune modification au fil des siècles, en sorte qu'il constitue un témoignage exemplaire du style Renaissance.

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Les collections

La peinture est présente sous forme de douze cheminées peintes, mais également de tentures de cuir peintes (dont le Musée possède sept exemplaires, fait rare de par leur grande fragilité) ou de panneaux de meubles décorés. Les dix pièces de la tapisserie monumentale David et Bethsabée sont au coeur d'une riche collection de textiles. La suite de trois tapisseries contant la mésaventure de Phaéton est un véritable chef d'oeuvre tout comme L'Adoration du veau d'or, broderie rescapée d'un ensemble ayant décoré la chambre des rois de France à la veille de leur sacre. Enfin, Ecouen possède une très importante collection de dentelles, probablement l'une des plus complètes en Europe.  Avec le Louvre, Ecouen montre la plus belle des collections d'émaux peints au monde. La céramique, la verrerie, le vitrail sont également présents, à l'instar des rares poteries de Saint-Porchaire ou de la vaisselle de Bernard Palissy. Jean Goujon et Germain Pilon sont les grands sculpteurs du XVIe siècle français. Le Musée d'Ecouen possède le Génie funéraire de G. Pilon, prévu pour accompagner le tombeau de François 1er. On peut également admirer l'extrême sophistication des bronzes italiens, la curieuse technique des cires teintées et la mode des plaquettes d'albâtre.

Ecouen montre de splendides exemples de mobilier. L'armoire dite de Clairvaux (1550) est certainement un des plus beaux meubles de cette époque. Le Musée possède par ailleurs trois tables " en éventail " qui donnent, par leur décor de volutes, de pilastres et de masques la mesure de l'imagination des artistes.

L'orfèvrerie est particulièrement bien représentée à Écouen. La merveilleuse Daphné au corail de Wenzel Jamnitzer est emblématique de cet art. Le musée possède possède par ailleurs un superbe ensemble d'horloges de table et de montres. Quant à la nef de Charles Quint, l'un des trois automates connus de ce genre, la sophistication de sa conception et son rare état de conservation en font incontestablement un des chefs d'oeuvre du musée.

C'est dans le parc de ce chef d'oeuvre que nous donnons notre spectacle. Le Musée abrite des collections magnifiques et renouvelle régulièrement ses expositions temporaires.